Portrait de Marcus Mosiah Garvey

Marcus Mosiah Garvey est né le 17 août 1887, Saint Ann's Bay, Jamaïque-10 juin 1940, Londres)

Il milite pour le "Back to Africa"), l’union des noirs du monde entier à travers son journal The Negro World et le promoteur obstiné du retour des descendants des esclaves noirs vers l’Afrique, pour beaucoup, il est le précurseur du panafricanisme.

Lors de sa naissance, le continent africain venait d’être divisé à Berlin dans l’intérêt des grandes puissances. Les années dans la quelle il grandit, la colonisation européenne est à son comble en Afrique, même si certains Afro-caribéens font un retour aux sources, notamment au Libéria.

Marcus Garvey est un musicien qui joue de l'orgue à l'église. Ce descendant des Marrons devient  journaliste et fondera bientôt le journal Garvey's Watchman, ce qui le conduira inévitablement vers l’activisme politique.

De 1910 à 1914 il voyage en Amérique latine et en Europe, puis arrive aux États-Unis en 1916 où il rencontre tous les mouvements visant à émanciper les Afro-américains.

L’année suivante, en 1917, il fonde l’Association universelle pour l’amélioration de la condition noire (United Negro Improvement Association, UNIA, toujours en activité). La devise de cette association était Un Dieu ! Un But ! Une Destinée! (One God! One aim! One destiny!). Il devient un des premiers meneurs importants de la cause noire.

Installé à Harlem jusqu’en 1922, Marcus Garvey est mondialement connu pour ses prises de position sur la condition des noirs en Afrique et dans le monde.

Il soutient tout naturellement tous les mouvements des indignés dans le monde, et soutient Ho Chi Minh, Gandhi, et salue avec respect l'œuvre de Lénine et Trotsky. Mais tandis que Trotsky considère comme essentielle l'unification de tous les hommes opprimés, et ce sans les diviser par la couleur de leur peau, la vision de Garvey passe par la race d'abord, une doctrine « nationaliste noire » radicale qui l'oppose aux mouvements intégrationistes de gauche. Ne croyant pas que les Afro-américains pourraient vivre libres et respectés hors d'Afrique, il veut unifier les Noirs internationalement, et réclame le droit au "rapatriement" en Afrique (au Libéria le plus souvent) des Afro-américains de tous pays.

Des réseaux de garveyites s'organisent dans le monde entier dont le père de Malcolm x. Il crée en 1919 la Black Starline, compagnie maritime censée servir le projet de rapatriement de tous les noirs vers le continent africain. Ses bateaux, financés par des actionnaires noirs, desservent toutes les Antilles, les États-Unis, et se préparent à emmener tout le monde en Afrique.

Il essaie de créer une économie parallèle forte entre noir pour s’émanciper de la domination blanche. Il fait alors la tournée du pays pour promouvoir son initiative et recueillir des investissements. Il est suivi par plusieurs milliers de sympathisants, ce qui pousse les autorités fédérales à s’intéresser à lui.

Garvey fonde des usines, des réseaux de distribution ainsi que deux journaux. Le plus important est the Negro World.Tous les gouvernements coloniaux s'opposent au Negro World pensant qu'il incite les gens à se rebeller contre eux. Ainsi dans plusieurs pays africains et caraïbéens le journal est interdit pour éviter que les idées de Marcus Garvey ne se répendent auprès des communautés opprimées. Des complots sont organisés contre Garvey, ce qui lui vaut une accusation d’escroquerie envers les actionnaires de la Black Star Line. Le diviser pour mieux régner de ses adversaires finit par payer, puis en 1922 la Black Star Line fait banqueroute et Garvey et ses associés sont poursuivis par les tribunaux. Accusé de fraude, il est mis en liberté surveillée en attendant le verdict du tribunal.

En 1925, il est condamné et emprisonné au pénitencier fédéral d’Atlanta. Puis il est envoyé en exil en Jamaïque et interdit de séjour aux États-Unis en 1927.

Bien que d'abord rejeté dans son pays, il devient le grand héros national jamaïcain, et un exemple retentissant dans toute l'île. Les Jamaïcains écoutent avec beaucoup d'enthousiasme les meetings de Garvey, organisés dans les mois qui suivent son retour. La vie politique de l’île s’en trouve bouleversée.

Garvey se trouve tout de même isolé dans son pays, ce qui le pousse à partir pour l’Angleterre en 1935, il part pour l’Angleterre. De là, il surveille la régression internationale de son mouvement.

Garvey, voyait en l'Éthiopie la terre promise. Lui le chrétien écrit dans son principal ouvrage Philosophy & Opinions: “Laissons le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob exister pour la race qui croit au Dieu d'Isaac et de Jacob. Nous, les Nègres, croyons au Dieu d'Ethiopie, le Dieu éternel, Dieu le Fils, Dieu le Saint-Esprit, le Dieu de tous les âges. C'est le Dieu auquel nous croyons, et nous l'adorerons à travers les lunettes de l'Ethiopie”.

En 1921, le révérend James Morris Webb prononce un discours cité par le quotidien conservateur Daily Gleaner : “Regardez vers l'Afrique, où un roi noir sera couronné, qui mènera le peuple noir à sa délivrance”. Garvey reprendra cette prophétie qui lui sera par la suite attribué et ce fut la naissance du mouvement rastafari.

Marcus Garvey meurt d'une crise cardiaque le 10 juin 1940 à Londres sans jamais atteindre l'Afrique.

Par Ayong

Sources : Wilképédia, Biographie

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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Commentaires

  • Moneekang

    1 Moneekang Le 09/05/2014

    Marcus Garvey était un homme libre qui a réussi à cerner les enjeux de son époque
  • Isis

    2 Isis Le 09/05/2014

    exactement Afep, car l'indépendance est d'abord spirituelle et mentale
  • Afap

    3 Afap Le 09/05/2014

    le 17 Août sera pour moi désormais le souvenir de la naissance d'un héro et non "l'indépendande d'un certain pays....''
  • Gbalou

    4 Gbalou Le 08/05/2014

    Marcus Garvey devrait justement inspirer les africains de la diaspora, car l'Afrique sera toujours le terre mère

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