Négritude

Longtemps béat sous le vieux bât
qui me limait les pigments
je me suis enfin réveillé
l’œil rouge
au rouge
grondement des gongs intérieurs.

Je me tâte le pouls et j’entends
tous les bras repentants
de mon sang
qui battent battent dru
le vaste tam-tam des sources inviolées.

Ils m’invitent au minaret tabou
de la régénérescence
ils m’invitent
là-haut
moi et mes totems
sous l’œil vierge de l’Aurore
pour l’incinération totale des échardes.

Ma calebasse pétillera
des sèves pures
de l’ébène
ma calebasse à moi

et je n’aurai plus soif
de moi-même.

René Philombe

Par Ayong

Source: Neuf Poètes camerounais, 1979

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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Commentaires

  • khiogé

    1 khiogé Le 16/10/2019

    cc
  • ricky nguema eyi

    2 ricky nguema eyi Le 25/06/2014

    Belle photo de René Philombé, un géant de la littérature africaine.
    Bonne continuation au site ayong

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