Une délégation du Conseil de sécurité promet au Niger d'apporter son soutien aux populations affectées par Boko Haram

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Une délégation du Conseil de sécurité de l'ONU se trouvait dimanche au Niger afin d'apporter son soutien à ce pays, dont la région de Diffa, dans le sud-est, fait partie des zones touchées par l'instabilité sécuritaire liée aux activités du groupe Boko Haram.

La délégation, qui a entamé sa tournée dans la région du bassin du lac Tchad jeudi au Cameroun, est co-dirigée par le Royaume-Uni, qui occupe la présidence du Conseil pour le mois de mars, et le Sénégal pour l'ensemble de cette tournée qui se terminera le 7 mars au Nigeria. La France co-dirige la délégation pour les étapes au Cameroun, au Tchad et au Niger.

Lors de sa visite au Niger, la délégation a rencontré les autorités, notamment le président Mahamadou Issoufou, avec qui elle a discuté de la sécurité, du développement et de la crise humanitaire. Celle-ci a également rencontré des représentants des agences humanitaires de l'ONU et d'ONG qui ont souligné le caractère catastrophique de la situation dans la région de Diffa.

"Nous sommes venus manifester notre engagement à soutenir davantage le Niger dans ses efforts remarquables à rétablir la stabilité sécuritaire des localités du pays situées dans le bassin du lac Tchad mais également à apporter la protection et l'assistance nécessaires aux populations affectées par la crise", a déclaré Matthew Rycroft, ambassadeur du Royaume Uni auprès des Nations Unies, lors d'une conférence de presse.

"L'effort sécuritaire dans le bassin du lac Tchad ne servira que s'il est couplé avec, à la fois, une action humanitaire urgente et un effort pour des actions politiques durables", a souligné de son côté François Delattre, ambassadeur de la France auprès des Nations Unies.

Aujourd'hui, plus de 340.000 personnes vivant dans la région de Diffa, soit près d'une personne sur deux, ont besoin d'assistance humanitaire. Plus de 241.000 personnes déplacées internes, nigériens retournés et réfugiés nigérians ont été obligés de se déplacer dans la région pour fuir les violences liées aux activités de Boko Haram.

"Les échanges avec les autorités nigériennes et la communauté humanitaire nous ont permis de mesurer la sévérité de la souffrance des populations civiles à Diffa. Cette situation nous interpelle tous et requiert une attention sérieuse de la part des Etats et des bailleurs de fonds. La solidarité et la générosité dont le Niger et ses partenaires font montre méritent d'être soutenues pour une meilleure réponse aux besoins humanitaires actuels et un meilleur avenir aux générations futures", a plaidé Fodé Seck, ambassadeur du Sénégal auprès des Nations Unies.

Cette visite de haut niveau intervient une semaine après la conférence d'Oslo durant laquelle les donateurs ont promis d'allouer 458 millions de dollars pour 2017 aux quatre pays du bassin du lac Tchad touchés par les violences causées par Boko Haram, à savoir : le Cameroun, le Tchad, le Nigeria et le Niger.

"Le Niger, pays qui lutte pour relever les défis liés au changement climatique, à la pauvreté et à un faible indice de développement humain, doit figurer parmi les priorités de la communauté internationale d'autant que ce pays fait face en plus, à des mouvements forcés de populations et à des défis sécuritaires énormes ayant un impact négatif sur ses finances publiques et son développement. Malgré tout, les communautés hôtes déjà vulnérables montrent une grande solidarité envers les populations déplacées", a déclaré Fodé Ndiaye Coordonnateur résident du système des Nations Unies, Coordonnateur humanitaire pour le Niger.

Source...Xinhua

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