Zone CEMAC : la BEAC prévoit un recul de la croissance à 0,2% en 2016 et une reprise de 1,6% en 2017

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Plongée dans une profonde crise économique, la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) a enregistré une décélération plus marquée de la croissance de son produit intérieur brut (PIB) à 0,2% en 2016, révèle mercredi une analyse de la Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC) qui table cependant sur une reprise de 1,6% en 2017.

Selon les récentes estimations publiées en décembre par la BEAC, la CEMAC, espace communautaire composé du Cameroun, du Congo-Brazzaville, du Gabon, de la Guinée équatoriale, de la République centrafricaine (RCA) et du Tchad, des pays en majorité producteurs et exportateurs nets de pétrole, était créditée d'un taux de croissance aux environs de 1% de son PIB au terme de l'année 2016.

Cette contreperformance se révèle plus accentuée, à un taux de 0,2% contre 1,7% en 2015, indique la banque centrale régionale ayant tenu sa première session ordinaire annuelle pour 2017 mercredi à Yaoundé, son siège, la première présidée par le nouveau gouverneur Abbas Mahamat Tolli, de nationalité tchadienne, en fonction depuis début février après sa nomination en juillet 2016.

D'après les conclusions de cette réunion, ce repli de croissance s'est accompagné d'un creusement du déficit budgétaire, base engagements, hors dons, à 5,6% du PIB, contre 3,3% en 2015, avec une légère diminution du déficit des transactions courantes, revenu de 12,2% en 2015 à 11,7% du PIB et une baisse du taux de couverture extérieure de la monnaie à 56,8%.

Les tensions inflationnistes, elles, sont en baisse à 1,1% contre 2,5% en 2015.

Pour 2017, les perspectives semblent plutôt favorables, avec "une reprise de la croissance économique réelle, avec un taux de 1,6%, en lien avec la remontée des cours du brut et la mise en œuvre des réformes actées dans le Programme des réformes économiques et financières de la CEMAC (PREF-CEMAC)", annonce un communiqué de presse publié au terme de ces assises.

Cette évolution devrait se traduire en outre par une hausse de l'inflation à 2,6%, un déficit budgétaire base engagements, hors dons, de 3,2% du PIB, puis un déficit des transactions courantes, transferts publics inclus, de 8,2% du PIB et une remontée du taux de couverture extérieure de la monnaie à 64,8%, projette la BEAC.

Depuis 2015, la banque centrale a adopté une série de politiques accommodantes pour soutenir le financement des économies nationales de ses pays membres durement affectés par la chute des prix du pétrole, lesquels ont fait appel au terme d'un sommet extraordinaire tenu en décembre à Yaoundé, au Fonds monétaire international (FMI) pour les accompagner dans l'exécution d'un programme d'ajustement structurel.

Parmi ces mesures figure la baisse à 2,45% du taux d'intérêt des appels d'offres. "Aujourd'hui, la situation n'est plus celle que nous avons connue", a souligné Abbas Mahamat Tolli, le nouveau gouverneur de la BEAC qui a annoncé un relèvement de taux de 50 points de base pour être porté à 2,95%.

La réalisation des objectifs annoncés sera toutefois fonction de l'évolution des cours du pétrole et de la demande internationale d'autres matières premières dont les pays de la CEMAC sont pourvoyeurs.

Source...Xinhua

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