Le Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé vendredi, en faveur du Bénin, un accord triennal au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) pour un montant de 151,03 millions de dollars, pour appuyer le programme de réformes économiques et financières du pays.
Selon un communiqué du FMI, ce nouveau programme a pour objectif de s'attaquer aux besoins prolongés de financement de la balance des paiements du Bénin, ainsi que de réduire les obstacles à une croissance inclusive et à la réduction de la pauvreté, en créant un espace budgétaire pour l'investissement dans les infrastructures et les dépenses sociales prioritaires.
"Il vise aussi à catalyser des financements officiels et privés, et à accroître la résilience face à d'éventuels chocs économiques", explique le communiqué, qui précise que cette décision permettrait de décaisser immédiatement environ 21,58 millions de dollars et que les montants restants seront échelonnés sur la durée du programme, sous réserve de revues semestrielles.
Pour le directeur général adjoint du Fond monétaire international, Tao Zhang, cité par le même communiqué, en dépit de répercussions négatives des pays voisins, l'économie béninoise a rebondi en 2016 et ses perspectives sont favorables.
"L'inflation est restée modérée et le déficit budgétaire s'est réduit, grâce aux efforts déployés par les autorités pour limiter les dépenses face à des recettes qui restent faibles. Néanmoins, la réduction de la pauvreté et du déficit des infrastructures prendra du temps", a-t-il souligné.
Dans ce contexte, il a estimé que, "le nouveau programme économique des autorités appuyé par la facilité élargie de crédit cherche principalement à accroître le niveau de vie grâce à une transformation structurelle de l'économie, tout en préservant la stabilité macro-économique".
De même, a-t-il fait observer, ce programme devrait catalyser des financements officiels et privés, et est compatible avec la réalisation des critères de convergence de l'Union économique et monétaire ouest-africaine d'ici 2019.
"L'objectif des autorités est d'accroître les recettes intérieures et d'améliorer la qualité des dépenses pour créer un espace budgétaire pour les dépenses d'infrastructures et les dépenses sociales prioritaires, tout en préservant la viabilité de la dette", a-t-il indiqué, soulignant la nécessité pour les autorités béninoises de mettre en œuvre les réformes de modernisation des administrations de l'impôt et des douanes, notamment en accroissant leur efficience et en renforçant leur coordination afin de garantir une amélioration durable du recouvrement des recettes.
"Les mesures prises par les autorités béninoises pour améliorer l'intermédiation financière, notamment la mise en service de la centrale de risques, et les efforts qu'elles déploient pour promouvoir l'inclusion financière contribueront à maintenir la solide expansion du crédit et à favoriser une croissance économique tirée par le secteur privé", s'est-il réjoui, soulignant la nécessité pour les autorités béninoises, de mettre en œuvre le nouveau dispositif de résolution régional harmonisé et de renforcer l'organe de contrôle des établissements de microfinance afin de renforcer la supervision du secteur financier.
"Il est essentiel de continuer d'améliorer le climat des affaires, notamment en éliminant les obstacles au développement du secteur privé et en égalisant les chances pour tous les investisseurs. La poursuite des efforts déployés par les autorités pour combattre la corruption, améliorer la responsabilisation de l'administration publique et intensifier la concurrence dans les marchés publics, favorisera l'investissement privé", a-t-il conclu.
Source...Xinhua