Cameroun : la responsabilité de Camrail reconnue dans la catastrophe ferroviaire d'Eséka

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Les autorités camerounaises ont ordonné mardi des poursuites judiciaires contre les personnes impliquées dans la catastrophe ferroviaire d'Eséka, drame qui avait fait 79 morts et environ 500 blessés en octobre 2016 selon le bilan officiel, et pour lequel la responsabilité de Camrail, entreprise chargée de l'exploitation du chemin de fer camerounais, a été reconnue.

Dans un communiqué lu à la radio publique mardi soir, la présidence camerounaise a fait connaître les instructions du chef de l'Etat, Paul Biya, qui a ordonné des "sanctions appropriées" contre les responsables impliqués dans cette tragédie survenue le 21 octobre dernier à Eséka, à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Yaoundé.

Ce jour-là, un train avait quitté la gare de Yaoundé pour rejoindre la métropole économique de Douala avec plus de 1.300 passagers à son bord. Alors que sa capacité était limitée à neuf wagons, le train en comptait dix-neuf le jour du drame.

Après un trajet d'une centaine de kilomètres, onze wagons s'étaient détachés du train et avaient déraillé, provoquant un accident meurtrier d'une ampleur exceptionnelle. Le bilan officiel avait été contesté par des sources indépendantes, qui avaient fait état de plusieurs centaines de tués.

Quelques heures plus tôt, un pont s'était rompu, coupant en deux la route Yaoundé-Douala. Un grand nombre de personnes avaient alors choisi de prendre le train. C'est cette affluence exceptionnelle qui a incité Camrail à mettre en circulation un train surchargé.

Le conducteur du train avait pourtant émis des réserves face à cette augmentation des capacités et exigé une lettre écrite l'autorisant à effectuer ce trajet.

Ce drame avait plongé tout le Cameroun dans l'émoi. Revenu d'une visite à l'étranger le lendemain, le chef de l'Etat avait ordonné l'ouverture d'une enquête administrative sous la direction du Premier ministre, Philémon Yang, une vue d'en déterminer les causes et de dégager les responsabilités.

Les conclusions de cette enquête étaient attendues depuis des mois, après des fuites relayées par la presse.

Selon le communiqué publié par la présidence mardi soir, l'enquête a reconnu Camrail, filiale locale du groupe français Bolloré Africa Logistics, responsable de l'accident, causé par un excès de vitesse (96 km/h au lieu de 40 km/h au moment de l'accident), la surcharge, la défaillance des systèmes de freinage de certains wagons et la non-prise en compte des réserves du conducteur.

L'ouverture d'une instruction judiciaire a été ordonnée en vue d'imposer des "sanctions appropriées" aux responsables impliqués dans la tragédie.

Source...Xinhua

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