L'armée ougandaise a fait savoir qu'elle n'entendait pas se déployer au Kenya, contrairement aux informations véhiculées par certains médias.
Son porte-parole, le général Richard Karemire, a déclaré dans un communiqué diffusé dimanche soir que Kampala n'avait reçu aucune demande de déploiement et que la situation au Kenya ne le justifiait en rien.
"La République du Kenya est un pays souverain et, en tant que tel, sa sécurité et celle de ses habitants reposent exclusivement entre ses mains. Les Kenyans ont récemment choisi leur gouvernement par le biais des élections", a rappelé le général Karemire.
Il a cependant fait savoir que l'Ouganda continuerait de travailler avec ses voisins dans les cadres existants tels que la Communauté d'Afrique de l'Est et la Force de réserve est-africaine. A ce titre, un pays peut demander assistance à ses voisins. Le Soudan du Sud avait ainsi demandé en 2013 une assistance militaire à l'Ouganda.
Le porte-parole a appelé l'opinion publique ougandaise à ignorer les médias locaux et a affirmé que l'armée n'était pas en stand-by et qu'aucune équipe d'officiers n'avait été envoyée au Kenya pour préparer le terrain.
La semaine dernière, les Kenyans ont réélu le président Uhuru Kenyatta à la tête du pays. L'opposition a manifesté contre les résultats, affirmant que l'élection avait été truquée. Des violences ont par la suite éclaté dans la capitale et certaines parties du pays, faisant des morts.
La région craint une résurgence des violences électorales de 2007 au Kenya qui avaient fait 1.300 morts et plus de 600.000 sans abri. Le commerce régional avait alors été interrompu.
Source...Xinhua