Burundi : l'Ecobank annonce le licenciement de 70 employés pour des "raisons économiques"

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L'Agence Burundaise d'Ecobank (Ecobank-Burundi) vient de décider le licenciement de 70 employés principalement pour des "raisons économiques", a annoncé vendredi à Bujumbura son administrateur-directeur général(ADG), Victor Noumoué.

"Ce licenciement décidé conformément au prescrit de la loi burundaise en la matière, est non seulement consécutif à la conjoncture économique du moment, mais aussi à l'opération de restructuration du système d'activité d'Ecobank, marqué fondamentalement par l'adoption de la digilitalisation des services, afin d'accélérer le processus d'inclusion financière", a-t-il précisé dans un point de presse.

Cette restructuration a nécessité la réduction des opérations d'Ecobank-Burundi et de ses démembrements locaux, a-t-il expliqué en soulignant que les grands gagnants de cette réforme, sont "par-dessus tout" les clients de cette banque.

"Ecobank-Burundi a dû se séparer de certains de ses employés afin de permettre à ses clients de faire leurs opérations bancaires tout en étant dans leurs salons ou à leurs bureaux, à partir de leurs téléphones mobiles, sans devoir faire des mouvements", a-t-il ajouté.

Les critères de sélection des travailleurs licenciés ont été "objectifs" et "arrêtés de commun accord" avec les intéressés suivant le code burundais du travail (niveau académique, âge, ancienneté et performances et à l'issue d'un long processus de consultations en vue d'une meilleure adhésion à la décision prise, a souligné M. Noumoué.

S'agissant des avantages accordées aux travailleurs licenciés, l'ADG d'Ecobank-Burundi a affirmé que cette institution bancaire leur a proposé des "conditions largement supérieures" à ce que le code burundais de travail.

"En effet, Ecobank-Burundi, moyennant le respect d'un protocole d'engagements dont une signature de décharge par les intéressés, a décidé de leur accorder à certains travailleurs des indemnités allant jusqu'à 12 mois en guise de supplément aux 8 mois d'indemnités prévus par le code burundais du travail, un remboursement des crédits à un taux bonifié de 4% contre 18% pour le taux clientisé, 12 mois de sursis avant le début du remboursement en guise de conditions favorables à la recherche d'un nouvel emploi, la prolongation d'une année des délais de paiement des crédits, ainsi qu'une possibilité aux ex-employés de cette banque, de se reconvertir en agent bancaire agréé avec un cabinet ad hoc pour les aider", a-t-il révélé.

Par ailleurs, l'idée selon laquelle l'obligation de signature du protocole d'engagements par les travailleurs licenciés serait "une façon de diviser" ces derniers est "tout à fait fausse", a affirmé par ailleurs M. Noumoué, avant de laisser entendre qu'autant le début du travail est sanctionné par la signature d'un contrat, autant la fin du travail est marqué "absolument" par la signature d'un protocole d'engagement.

Aux travailleurs licenciés qui n'ont pas encore signés le protocole d'engagement, M.Noumoué a indiqué qu'Ecobank leur propose deux possibilités de choix : "signer le protocole et bénéficier des avantages additionnels non prévus par la loi burundaise, ou accepter seulement le minimum légal".

Ecobank est une banque fondée au Togo en 1985. La deuxième banque en Afrique est présente dans différents pays d'Afrique de l'Ouest, centrale et de l'Est.

Source...Xinhua

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