Bénin : remaniement gouvernemental 18 mois après l'arrivée au pouvoir du président Talon

Talonu

Le président béninois Patrice Talon a procédé vendredi soir à un remaniement de son gouvernement après avis consultatif du bureau de l'Assemblée nationale du Bénin.

Selon un décret présidentiel publié vendredi soir à Cotonou, cette deuxième équipe gouvernementale du président Patrice Talon, après sa prise du pouvoir le 6 avril 2016, est composée de 22 membres plus le ministre d'Etat, Secrétaire générale de la présidence contre 21 pour la précédente. La nouvelle équipe compte 14 anciens membres et neuf nouveaux.

Pascal Irenée Koupaki reste au poste du ministre d'Etat, Secrétaire général de la présidence de la République. Les ministres du Développement, de la Justice, des Affaires étrangères, de l'Intérieur, de l'Economie et des Finances, ainsi que nombre d'autres ministres ont gardé leurs fonctions au gouverement.

Fortuné Alain Nouatin a été nommé ministre délégué auprès du président de la République, chargé de la Défense nationale, en remplacement de Candide Azannai. Aurélie Adam Soulé Epouse Zoumarou a remplacé Rafiatou Monrou pour diriger le ministère de l'économie numérique et de la Communication. Cyr Koty a été nommé nouveau ministre des Infrastructures et des Transports.

Le président du parti pour la libération du peuple (PLP, opposition), Léonce Houngbadji, a exprimé samedi sa "déception" face à la composition de la nouvelle équipe gouvernementale, qui selon lui, ne sera pas "en situation d'apporter le renouveau nécessaire".

"Pas sûr que le cri de désespoir des Béninois ait bien été entendu", a-t-il déclaré dans un document publié samedi à Cotonou.

Les réformes économiques entamées par le président Talon, depuis son accession au pouvoir, le 6 avril 2016, en vue d'impulser un réel développement économique et social au Bénin, buttent ces dernières semaines à un mécontentement généralisé au sein des sept organisations syndicales qui animent la vie des travailleurs béninois et de certains partis politiques de l'opposition.

Ainsi, plusieurs organisations syndicales sectorielles, notamment de la santé, de l'éducation et de la justice, ont déjà décrété depuis plusieurs semaines des mouvements de grève d'avertissement, allant de 48 à 72 heures d'arrêt de travail collectif pour protester contre les réformes entamées dans leurs secteurs d'activités.

Pour la présidence béninoise, ces réformes économiques sont nécessaires pour conduire le pays sur la voie du développement.

La croissance de l'activité économique béninoise ressortirait en 2018 à 6% du Produit Intérieur Brut (PIB) réel, supérieure à celle attendue à fin 2017 qui est de 5,4%, selon une source au ministère béninois des Finances et de l'Economie.

Source...Xinhua

Date de dernière mise à jour : 28/10/2017

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