Les députés de l'assemblée nationale burundaise voteront très bientôt une loi anti-tabac dans le cadre de la lutte contre les méfaits dus à la consommation de ce produit dans le pays, a annoncé le député Adolphe Banyikwa, président de la commission parlementaire des Affaires Sociales au sein de cette chambre basse du parlement bicaméral burundais.
Le député Banyikwa s'exprimait mercredi au cours d'un atelier de sensibilisation sur la nécessité de la mise sur pied d'une loi anti-tabac au Burundi organisé par une ONG burundaise dénommée "Health Healing Network Burundi".
"Les parlementaires comprennent bel et bien la pertinence de la mise sur pied d'une loi contre la consommation du tabac pour pouvoir affronter efficacement les méfaits y relatifs enregistrés en amont et les énormes dégâts multiformes observés en aval dans la population", a précisé le député burundais.
Les thèses de doctorat en médecine déjà publiées au Burundi, font ressortir que près d'un Burundais sur cinq fume le tabac, alors que deux sur cinq personnes hospitalisées le sont à cause des conséquences du tabac. Ces sources documentaires ajoutent que 20% des décès au Burundi sont liés directement ou indirectement aux maladies entraînées par le tabac.
Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le tabac est l'une des principales causes de mortalité dans le monde ; alors que le tabagisme tue chaque année 5,7 millions de personnes.
D'après l'expertise de l'OMS, les principaux effets de la consommation du tabac sont, une augmentation d'environ 25% des risques de cardiopathie ischémique et de cancer du poumon, ainsi qu'un risque de mort subite du nourrisson du fait d'infections, d'otites et d'asthme.
L'OMS prévient également en laissant entendre que quiconque inhale une fumée de cigarette, s'expose à un "cocktail de 4.000 substances chimiques" dont plus de 250 sont nocives et une cinquantaine à caractère cancérigène dont la naphtylamine cancérogène, probablement impliquée dans le cancer de la vessie.