Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa, a officiellement annoncé la fin des opérations d'enrôlement des électeurs dans les provinces du Kasaï et sur l'ensemble du territoire national de la République démocratique du Congo (RDC).
Selon le président de la CENI, au moins 46 millions de personnes ont été enrôlées sur toute l'étendue de la République démocratique du Congo depuis le lancement des opérations de la révision du fichier électoral le 31 juillet 2016.
"Avec la clôture des opérations d'enrôlement des électeurs, nous venons de boucler l'étape la plus complexe du processus électoral. Cette étape est essentielle dans la poursuite de cet objectif qu'est l'organisation des élections", a déclaré le président de la CENI.
Pendant cette opération d'enrôlement des électeurs à travers le pays, le président de la CENI a déploré les difficultés et pertes en vies humaines dues aux conflits dans l'espace Grand Kasaï où plusieurs agents de la CENI ont été tués par les miliciens Kamuina Nsapu dont 12 policiers et des milliers des matériels emportés par les assaillants.
Il a par ailleurs lancé un appel aux parties prenantes de faire confiance au processus électoral déjà engagé dans le pays.
"La CENI maintiendra les contacts et communiquera les informations à chaque étape du processus pour garantir la transparence et faciliter le suivi. Nous sommes conscients de la sensibilité et de la tension que la question électorale soulève", a ajouté Corneille Nangaa.
La RDC n'a pas réussi à organiser à la fin de l'année 2016, les scrutins prévus par la constitution pour remplacer l'actuel président Joseph Kabila dont le deuxième et dernier mandat a déjà expiré à la tête du pays.
Au mois de novembre dernier, la CENI a publié un calendrier électoral qui a fixé la présidentielle à la date du 23 décembre de l'année 2018. Mais ce calendrier de la CENI est déjà rejeté par une grande partie de la classe politique de l'opposition qui accuse cette commission d'être à la solde de la majorité au pouvoir.
Les manifestations pour réclamer la tenue des élections dans un délai bref ont déjà fait plusieurs morts à travers le pays depuis l'année dernière.