Madagascar : les descendants des rois célèbrent le Nouvel An traditionnel malgache à Ambohidrabiby

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Les rituels de la "flamme éternelle" ou "Afo tsy maty", du bain royal, de l'arrosage, du repas du Nouvel An et du partage des épis de riz, ont eu lieu samedi et dimanche dans le village d'Ambohidrabiby, à 25 km au nord-est de la capitale malgache, et dans d'autres villages de la Grande Île.

Les rituels sont les mêmes durant la célébration du Nouvel An traditionnel malgache. À Ambohidrabiby, la cérémonie a débuté samedi soir par un rituel de la flamme. Le doyen des rois descendants de Madagascar a prononcé une prière et a allumé un feu de bois, qui sera maintenu allumé jusqu'à l'aube.

"L'incendie signifie le souhait de garder tout le monde en vie le premier jour de l'année", explique l'historien malgache Razafindrakoto Hasina.

De nombreux descendants des rois des provinces malagasy sont convaincus que la source du Nouvel An traditionnel malgache était à Ambohidrabiby, capitale du royaume de Madagascar au 16e siècle, lieu de la célébration ce week-end.

"C'est pour cette raison que ma famille m'a envoyé ici pour célébrer le Nouvel An traditionnel à cet endroit, étant une descendante du roi de Majunga, situé au nord-ouest du pays", a déclaré Rahariniaina Modestine.

Selon l'historien Razafindrakoto Hasina, le Nouvel An traditionnel malgache était le plus respecté avant l'annexion du pays par la France en 1896.

Parallèlement au rituel de la flamme éternelle, la veille du Nouvel An continue avec une soirée dansante traditionnelle animée par les habitants jusqu'au matin.

Dimanche, tôt le matin, le rassemblement se précipite vers une fontaine d'eau royale voisine pour le rituel du bain royal signifiant "nettoyer les péchés humains".

Ensuite, le doyen donne sa bénédiction ordonnant ses vœux de santé, d'abondance et de longévité.

Le dernier rituel consiste à partager le petit déjeuner du Nouvel An, après le lavage de la main droite. Tous les conviés se servent de feuille de bananier à la main gauche faisant office d'assiette et d'une cuillère pour le met, qui est composé de riz local mélangé avec du lait et du miel, rappelant le souhait de douceur.

Razafindrakoto Hasina affirme que le partage du riz aux invités au Nouvel An symbolise "le souhait pour une récolte l'année prochaine".

"Aux temps de la royauté, chaque famille malagasy pouvait célébrer la nouvelle année selon leur préférence culinaire", ajoute-t-il.

Malgré l'existence du Nouvel An traditionnel malgache, le Nouvel An officiel célébré à Madagascar est le jour de l'an, le 1er janvier, suivant le calendrier grégorien.

Le président de la Maison culturelle malgache, le professeur Andriambololona Nivo, a appelé à cette occasion le gouvernement à décréter la fête du Nouvel An traditionnel malgache comme "période des vacances pour permettre à tous les citoyens malgaches de la célébrer".

Par Eric Laperozy et Holitiana Randrianasolo

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