Le Cadre d'Expression des Malades au Burundi(CEMABU) déplore la persistance des cas de "mauvaise en charge" des malades par ici par là sur le territoire burundais, a déclaré samedi à Bujumbura M. Sylvain Habanabakize, chargé du plaidoyer au sein de cette ONG burundaise.
M.Habanakize tenait un point de presse à l'occasion de la Journée Mondiale de la Santé célébrée le 7 avril de chaque année.
"Nous déplorons à ce jour la persistance de certains comportements dans le secteur sanitaire au Burundi. En effet, il y a encore quelques médecins spécialistes qu'on voit trop concentré dans leurs cabinets privés au lieu de réserver le maximum de temps dans leurs cabinets installés dans les hôpitaux publics auxquels recourent une immense majorité de patients burundais", a-t-il précisé.
M.Habanabakize a fait remarquer également que tous les Burundais "n'ont pas les moyens financiers" d'aller se faire soigner dans des cabinets privés.
Selon des données récentes de la Banque Mondiale(BM), le Burundi, établi sur une superficie de 27.834 km2, abrite actuellement une population estimée à 11,2 millions d'habitants.
"Du fait de cette situation, on enregistre au niveau du service d'accueil des malades dans les hôpitaux publics, des retards de faire des consultations ou des examens", regrette-t-on également au niveau du CEMABU.
Le CEMABU, a affirmé aussi M.Habanabakize, rappelle à tous les médecins burundais disposant des cabinets privés en ayant également "un autre pied dans le secteur public", qu'ils ont conclu des contrats de travail avec le gouvernement burundais.
Le CEMABU, a conclu M.Habanabakize, voudrait faire remarquer aux médecins burundais "défaillants" en la matière, de garder à l'esprit qu'ils ont prêté serment de "servir tous les catégories de Burundais dans leur large diversité socio-économique sans aucune discrimination; et non de se cramponner à accorder des traitements de faveur à des individus dotés de gros moyens".