RDC : le parti de Jean-Pierre Bemba menace de boycotter le processus électoral en cours

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Le Mouvement de libération du Congo (MLC) de la République démocratique du Congo (RDC) a menacé, dans un communiqué publié mardi, de boycotter le processus électoral en cours après la confirmation par la Cour constitutionnelle du rejet définitif de la candidature de son président Jean-Pierre Bemba, prononcé dans la nuit de lundi à mardi à Kinshasa.

Selon Eve Bazaiba, secrétaire générale du MLC, sans avancée sur le dossier de la candidature de son président, le MLC se réserve le droit de se retirer du processus électoral ou de le "requalifier" si la candidature de M. Bemba n'est pas validée par la Cour.

"Personne ne pourra blâmer le MLC pour une action citoyenne à grande échelle", a déclaré la secrétaire générale.

Le parti de Jean-Pierre Bemba accuse la Cour constitutionnelle et la Commission électorale nationale indépendante indépendante (CENI) d'avoir cédé à une injonction du ministre de la justice Alexis Thambwe Mwamba, pour faire invalider un certain nombre de candidatures d'opposants dont celle de Jean-Pierre Bemba pour les élections présidentielles prévue au mois de décembre.

Le MLC, qui menace également de recourir à des actions citoyennes de grande envergure, a annoncé sa volonté de déposer des recours à la Cour africaine des droits de l'homme et à la Cour internationale de justice (CIJ) "y compris en RDC" pour obtenir la validation de la candidature de son président.

L'ancien vice-président congolais, Jean-Pierre Bemba, un haut représentant de l'opposition qui est revenu au pays après plus d'une décennie, a été exclu en tant que candidat à la présidentielle par la Cour constitutionnelle de la RDC qui a soutenu lundi soir la décision de la CENI selon laquelle M. Bemba ne peut pas se présenter en raison d'une affaire en instance devant la Cour pénale internationale (CPI).

Après plusieurs mois de spéculations et de troubles, le président congolais Joseph Kabila a décidé de soutenir la candidature d'Emmanuel Ramazani Shadary, qu'il a choisi lui-même pour le remplacer pour le compte de la majorité au pouvoir et d'une coalition récemment formée pour les élections.

Avec cette élection, la RDC va peut-être réaliser sa première passation de pouvoir pacifique après les décennies de conflits et d'instabilité qui ont suivi son accession à l'indépendance.

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