Le président ougandais Yoweri Museveni a affirmé dimanche que des agents de pays occidentaux interféraient dans les affaires de son pays par le biais d'organisations non gouvernementales et de certains opposants politiques.
Dans un discours diffusé en direct depuis la Maison d'Etat d'Entebbe (35 km au sud-ouest de Kampala), M. Museveni a déclaré que de tels agents avaient utilisé des politiciens de l'opposition pour provoquer une situation désordonnée en Ouganda dans l'intention de contrecarrer la croissance économique du pays.
Le président a indiqué qu'il était ironique que les Etats-Unis se plaignent de l'intervention présumée de la Russie dans leur élection, tout en ne voyant aucun problème dans leur ingérence dans les affaires d'autres pays.
Ces "éléments parasites externes" doivent être tenus à l'écart de l'Ouganda, a souligné M. Museveni, en ajoutant : "Il est important que les acteurs extérieurs s'abstiennent d'interférer dans les affaires intérieures d'autres pays."
"S'il y a un problème dans notre maison, nous, les occupants, le résoudrons", a-t-il déclaré.
M. Museveni a tenu ces propos alors qu'une série de manifestations ont eu lieu à Kampala, capitale ougandaise, à la suite de l'arrestation et de la torture présumée de législateurs de l'opposition le mois dernier.
Certains législateurs et leurs partisans ont en effet été arrêtés et accusés de trahison.
Le gouvernement ougandais a affirmé que ces politiciens étaient financés par des agents étrangers.
Selon M. Museveni, bien que la campagne "malveillante" puisse affecter le tourisme dans le pays à court terme, l'économie continuera de croître.
Il a poursuivi en déclarant que le gouvernement s'attaquait à divers goulots d'étranglement du développement, tels que l'énergie et les infrastructures de transport.