La Secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA), Vera Songwe, a déclaré que la Zone de libre-échange continentale (ZLEC), l'identité numérique et les opportunités d'investissement au niveau global devaient être des domaines de développement prioritaires pour l'Afrique.
Mme Songwe, qui vient de participer à un certain nombre d'évènements à New York, aux Etats-Unis, en marge de la 73e Assemblée générale des Nations unies, a souligné que ces domaines représentaient en effet des moteurs essentiels pour le développement futur de l'Afrique, a indiqué la CEA dans un communiqué de bilan publié lundi.
Selon Mme Songwe, 542 millions d'Africains, dont une majorité de jeunes, n'ont à l'heure actuelle pas d'identité numérique.
"L'identité numérique permet d'émanciper les individus et de protéger leurs droits. Les pays qui travaillent de façon proactive à doter leurs citoyens d'une identité numérique leur permettent d'accéder aux services en ligne de manière rapide et sécurisé, accélérant ainsi leur accès à une meilleure inclusion financière, aux opportunités économiques, à la mobilité et à la connectivité, aux services gouvernementaux et aux processus démocratiques", a déclaré Mme Songwe dans le communiqué.
Elle a indiqué que des progrès significatifs avaient par ailleurs été faits en matière de connectivité énergétique à travers le continent au cours des dix dernières années.
"Le nombre de personnes n'ayant pas accès à l'énergie est passé de 700 à 520 millions" pendant cette période, a-t-elle précisé.
Elle a cependant souligné qu'un renforcement des marchés de capitaux était nécessaire pour financer les nouveaux investissements, et que 22 pays avaient de fait émis des titres souverains à cet effet.
"Si nous voulons que la ZLEC conduise à une industrialisation de l'Afrique par le biais d'une meilleure intégration des marchés, il est vital de surmonter les déficits d'infrastructures et de passer à une économie numérique partout à travers le continent", a également indiqué Mme Songwe, au cours d'un évènement de haut niveau consacré à la manière dont le développement industriel inclusif et durable peut contribuer à soutenir la mise en place de la ZLEC.
Selon elle, 95 % de toutes les transactions en Afrique se font en argent liquide. Tirer profit de la ZLEC exigera en conséquence la mise en place de systèmes de paiement et d'identification numérique solides.