Le ministère sud-soudanais du Bétail et de la Pêche et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) ont lancé mardi la construction d'un nouveau laboratoire de diagnostique de santé animale dont le but est de renforcer le système de surveillance des maladies qui affectent le bétail du pays.

Le projet dont le coût est estimé à environ un million de dollars permettra au plus jeune État du monde de se doter d'un nouveau laboratoire animal de pointe qui aidera à détecter les maladies comme la fièvre mortelle de la Vallée du Rift et la Maladie de la fièvre aphteuse, endémiques au Soudan du Sud.

Le ministre en charge du Bétail, James Duku, a déclaré que ce laboratoire permettrait d'améliorer la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance de la majorité des Sud-Soudanais.

Il n'existe actuellement aucun laboratoire de santé animale au Soudan du Sud, qui dépend des pays voisins pour ses besoins en la matière.

"Le projet aidera à améliorer les services de santé animale basés sur les preuves ainsi que la mise en place d'une communication, d'un suivi et d'un système de contrôle efficace sur les maladies animales au Soudan du Sud", a souligné Felix Dzvurumi, directeur des programmes de la FAO au Soudan du Sud.

Le Soudan du Sud compte environ 11,7 millions de bovins, 12,4 millions de chèvres et 12,1 millions de moutons, d'après les chiffres du ministère du Bétail et de la Pêche, mais le secteur estimé à 4,6 milliards de dollars reste en grande partie inexploité.

"Nous avons besoin d'un laboratoire crédible comme celui-ci pour que le Soudan du Sud puisse accéder au marché international avec ses produits d'élevage. Ces immenses ressources peuvent diversifier l'économie", a expliqué Jacob Maiju Korok, chef des services vétérinaires du Soudan du Sud.