Un tribunal kenyan autorise la police à détenir cinq suspects de terrorisme pendant 30 jours

Al shabaab

Un tribunal kenyan a autorisé vendredi la police à maintenir en détention pendant un mois cinq suspects arrêtés après l'attaque de l'hôtel de mardi à Nairobi, afin de permettre une enquête complète.

Les procureurs avaient demandé que les dénommés Joel Ng'ang'a Wainaina, Oliver Kanyango Muthee, Gladys Kaari Justus, Guleid Abdihakim et Osman Ibrahim soient incarcérés pendant 30 jours pour permettre à la police de mener à bien son enquête sur l'attentat qui a touché mardi un hôtel de luxe et un complexe de bureaux dans la capitale kényane.

Ng'ang'a, chauffeur de taxi, aurait amené les assaillants à plusieurs endroits tout en coordonnant leurs attaques. De son côté, Muthee aurait également transporté l'un des assaillants jusqu'à l'hôtel DusitD2, tandis que Kaari, agent de service de virement de M-Pesa, aurait envoyé de l'argent.

La police a également précisé qu'Abdihakim avait communiqué avec les assaillants tandis qu'Ibrahim avait été filmé par un système de vidéosurveillance en train de discuter avec l'un des assaillants.

Noordin Haji, directeur du ministère public, a déclaré que les enquêteurs avaient considérablement progressé dans leur enquête, ajoutant qu'il était convaincu qu'il existait un motif raisonnable pour poursuivre leurs investigations sur tous les suspects.

"L'enquête sur cette affaire est complexe et temporaire et nécessite donc suffisamment de temps et de ressources pour démasquer le groupe criminel dans son ensemble", a dit M. Haji dans un communiqué publié à Nairobi, précisant également qu'il avait nommé une équipe de procureurs chargés de fournir aux enquêteurs des conseils techniques de manière continue, afin de garantir que l'enquête soit minutieuse et rapide.

Au moins 21 personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées dans l'attaque de mardi à l'hôtel Dusit, situé dans un complexe d'affaires verdoyant de Nairobi.

Le groupe terroriste Al-Shabab a revendiqué la responsabilité de l'attaque, affirmant que ses combattants ont tué 47 personnes à l'intérieur de l'hôtel. Le groupe a cité la décision du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël comme étant la raison de l'attaque.

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