
Le gouvernement ivoirien a décidé mercredi de favoriser la représentation des femmes dans les assemblées élues en imposant désormais d'un quota de 30% de femmes dans les listes lors des élections.
Lors d'un conseil des ministres, le gouvernement a adopté un projet de loi instituant des mesures en faveur d'"une meilleure représentation de la femme à l'Assemblée nationale et au Sénat ainsi que dans les conseils régionaux, conseils de district et conseils municipaux", a annoncé le porte-parole du gouvernement, Sidi Tiémoko Touré, au sortir de la réunion.
Le texte qui doit être soumis à l'Assemblée nationale impose, pour les scrutins uninominaux ou de listes, "un quota minimum de 30 % de femmes sur le nombre total de candidats présentés pour les scrutins relatifs à l'élection des députés, des sénateurs, des conseillers régionaux, de districts et municipaux", a-t-il précisé.
Le projet de loi oblige toute liste à respecter l'alternance des sexes de telle sorte que "si deux candidatures du même sexe sont inscrites, la 3e soit d'un autre sexe en vue de permettre à un plus un grand nombre de femmes de participer à la vie politique de la nation", a ajouté M. Touré.
En outre, selon le porte-parole du gouvernement, il est désormais accordé un financement public supplémentaire à tout parti ou groupement politique dont la liste atteint au moins 50% de femmes candidates lors des scrutins.
En Côte d'Ivoire, le tableau actuel de la représentativité des femmes dans certaines institutions fait ressortir 17,7% au gouvernement (7 femmes sur 41 ministres), 11,37% à l'Assemblée nationale (29 femmes sur 255 députés), 12,12% au Sénat (8 femmes sur 66 sénateurs), 7,5% dans les conseils municipaux (15 femmes sur 200 maires) et 3,33% dans les conseils régionaux (une femme sur 31 présidents de conseil).