Le gouvernement ivoirien a adopté mercredi sa stratégie nationale pour porter le taux d'inclusion financière à 60% à l'horizon 2024 contre moins de 50% actuellement et mobiliser davantage d'épargne nationale pour le développement de l'économie de la Côte d'Ivoire.
La stratégie nationale d'inclusion financière, dévoilée mercredi à l'issue d'un conseil des ministres, porte sur la période 2019-2024 et s'articule autour de l'insertion des couches sociales défavorisées dans le tissu économique, à travers la mise en place de services financiers adaptés qui offrent des conditions soutenables autant pour les offrants que les bénéficiaires.
"Il s'agit plus spécifiquement d'améliorer l'accès aux services financiers, des populations vulnérables, de promouvoir la finance numérique et de mettre en place un cadre fiscal et politique favorable à l'inclusion financière", indique le gouvernement.
A l'en croire, la mise en oeuvre de cette stratégie permettra de "porter le taux d'inclusion financière à 60% à l'horizon 2024" et de mobiliser davantage d'épargne nationale pour financer l'économie du pays.
Selon les statistiques de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), en 2016, le taux de bancarisation en Côte d'Ivoire était de 19,7% tandis que celui de la pénétration de la microfinance était de 10%.
Les mêmes sources indiquent que, dans l'ensemble, l'inclusion financière a progressé dans le pays, passant de 34% en 2014 à 41% en 2017, grâce à la pénétration des services financiers mobiles qui a connu un bond significatif, passant de 24% en 2014 à 34% en 2017.
Créée en mai 2018, l'Agence de promotion de l'inclusion financière (APIF) conduit en Côte d'Ivoire la stratégie nationale en cohérence avec la stratégie régionale d'inclusion financière adoptée en 2016 par la BCEAO.
Le secteur bancaire en Côte d'Ivoire compte une trentaine d'établissements.