L'Afrique du Sud se déclare "profondément préoccupée" par la situation au Burundi

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JOHANNESBURG --- Le gouvernement sud-africain s'est déclaré dimanche "profondément préoccupé" par les informations sur l'augmentation d'actes de violence et de violation des droits humains au Burundi.

L'instabilité permanente au Burundi risque d'avoir un impact sur la stabilité et la sécurité des pays voisins dans la région Afrique de l'Est, a affirmé le ministère sud-africain des Relations internationales et de la coopération.

"Les attaques par des rebelles armés sur les bases militaires dans et autour de Bujumbura le 11 décembre 2015 et les décès qui en résultent ont suscité de graves inquiétudes de la communauté internationale, dont l'Afrique du Sud fait partie", a déclaré le porte-parole du ministère Clayson Monyela.

Les attaques ont fait 87 morts, dont 79 hommes armés, quatre soldats et quatre policiers. L'Afrique du Sud tient à souligner la nécessité d'arrêter la violence et les meurtres, et demande instamment aux parties de ne pas utiliser un langage incendiaire qui pourrait inciter à la montée des tensions", a déclaré Monyela.

L'Afrique du Sud, a-t-il dit, appelle toutes les parties prenantes au Burundi à s'engager immédiatement dans le dialogue inclusif, et appelle au commence d'urgence de la médiation menée par le président Yoweri Museveni de l'Ouganda, qui a été mandaté par la Communauté de l'Afrique de l'Est.

L'Afrique du Sud soutient le renforcement urgent et déploiement accru par le Conseil de paix et de sécurité de l'UA des observateurs militaires, policiers et en droits humains, a déclaré Monyela.

"Nous exhortons en outre les partenaires donateurs de reconsidérer leur décision de réduire le financement, car cela aura un impact négatif sur la situation socio-économique et aggravera les niveaux déjà élevés de pauvreté parmi les Burundais ordinaires", a-t-il ajouté.

L'Afrique du Sud, en tant qu'ancien médiateur au Burundi, reste prête et continuera à soutenir le peuple du Burundi pour atteindre la stabilité et le développement, selon le porte-parole.

Burundi est confronté à une crise politique depuis le mois d'avril, lorsque le président Pierre Nkurunziza a annoncé sa candidature pour un troisième mandat, accusé de violation de la Constitution par l'opposition.

Cette crise politique a entraîné la mort de plus de 300 personnes et environ 200.000 personnes en exil dans les pays voisins.

Source...Xinhua

Date de dernière mise à jour : 21/12/2015

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