Le Rwanda face à son destin

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Alors que depuis plusieurs semaines, le Parlement rwandais a reçu des pétitions spontanées de plus de deux millions de personnes appelant le président Paul Kagame à se représenter pour un nouveau mandat, le « gendarme du monde » évidemment (Etats-Unis) se prononce en faveur de l'élection d'un nouveau président en 2017 au Rwanda.

« Nous sommes engagés à soutenir une transition pacifique et démocratique en 2017 afin qu'un nouveau président soit élu par le peuple rwandais ». La petite phrase vient de Rodney Ford, le porte-parole du département d'Etat américain en charge des affaires africaines. « La Constitution rwandaise actuelle limite le nombre de mandats à deux », précise ce porte-parole rappelant que le président Paul Kagame avait déjà été élu deux fois. « Nous ne sommes pas pour le changement des constitutions pour des intérêts personnels ou politiques », ajoute Rodney Ford, citant la nouvelle doctrine américaine issue d'un discours de Barack Obama : « Des institutions fortes, pas d'hommes forts ». Sans prendre partie dans les affaires intérieures du Rwanda, certains pays devraient parfois se taire et laisser les pays africains décider eux mêmes de leur destin commun. Chaque pays a sa singularité, et évolue à son rythme. Aucun model n’étant universel, le Rwanda en pleine reconstruction doit décider de son avenir tout seul et sans ingérences extérieures et surtout de pays dont les agissements dans le monde se passent de commentaires. La balle est dans le camp des Rwandais, et si le peuple Rwandais veut se débarrasser des « tyrans » qui le gouvernent il le fera de lui même, et l’exemple du Burkina Faso est très parlant, un cas unique dans le monde qui peut servir d’exemple non seulement pour les pays africains mais surtout pour les peuples occidentaux tenus en laisse par ses dirigeants, et dont l’oligarchie donne des leçons de morale au monde entier sans pour autant balayer devant sa porte.

L’Afrique doit maintenant regarder le monde avec ses propres yeux et ne rien attendre de personne, car le développement est un processus endogène. Pour paraphraser le général de Gaulle, « la France n’a pas d’amis, elle n’a que des intérêts ». Cette phrase devrait faire réfléchir plusieurs africains lors des ingérences incessantes de certains pays qui respectent les constitutions africaines en fonction de leurs intérêts, et les bafouent avec sinisme quand celles-ci sont menacés. Maintenant, il appartient aux Rwandais de décider de leur avenir sans tenir compte des élucubrations des pompiers pyromanes et leurs roquets.

Par AYONG

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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Commentaires

  • Afap

    1 Afap Le 08/06/2015

    Eh ben! on appelle ça une punchline ! je n'aurait pas dit mieux....Merci Ayong d'être notre porte voix.

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