Le Premier ministre tanzanien Kassim Majaliwa a déclaré dimanche que son gouvernement n'hésiterait pas à révoquer la citoyenneté accordée aux réfugiés burundais désobéissants.
"Ils seront aussi renvoyés à leur pays d'origine", a indiqué M. Majaliwa aux réfugiés burundais naturalisés qui vivent à Katumba, dans la région de Katavi (nord-ouest).
"Bon nombre de réfugiés qui ont obtenu la citoyenneté abusent de cette offre en ramenant leurs proches. C'est inacceptable", a-t-il affirmé au cours d'une visite dans la région.
M. Majaliwa a demandé au Comité de défense et de sécurité de la région de Katavi d'effectuer une inspection spéciale dans les camps de Ktumba et Mishamo.
Il a indiqué que les régions frontalières doivent être bien protégées pour empêcher les réfugiés d'entrer illégalement en Tanzanie.
"Si nous autorisons l'entrée incontrôlée des réfugiés dans nos régons frontalières, nous allons créer une situation horrible", a souligné le Premier ministre tanzanien.
En 2014, la Tanzanie a accordé la citoyenneté à 162.156 réfugiés burundais, sept ans après qu'elle eut annoncé sa volonté de naturaliser les réfugiés qui vivent en Tanzanie depuis 1972.
En 1982, 32.000 réfugiés rwandais ont obtenu la citoyenneté tanzanienne et en 2014, c'est le tour de 3.000 réfugiés Bantu somaliens.