"Il ne faut pas se mentir : la chute du prix du pétrole rend la situation économique difficile pour tout le monde, mais pas insurmontable. Concernant nos partenaires, nous accusons quelques retards qui vont être méthodiquement rattrapés", a-t-il promis vendredi à Paris où il a rencontré quelques personnalités françaises.
Selon M. Mouamba, qui regrette de voir le pays en arriver à ce stade avec la France, un partenaire privilégié, la situation de la République du Congo reste maîtrisable. Elle pourrait s'améliorer grâce à la maîtrise des recettes et des dépenses, ainsi que de la mise en place d'un schéma idoine qui permette une meilleure visibilité.
"Nous comptons liquider nos arriérés -plus de 600 milliards de francs CFA- (1,02 milliard de dollars) avec nos partenaires français sous peu, en quelques mois. Nous avons d'ailleurs commencé à payer. Je prévois de rencontrer les représentants de l'Agence française de développement (AFD) dans les prochains jours", a-t-il promis.
Dans le cadre de sa coopération avec la France, le Congo bénéficie d'un contrat de désendettement et développement (C2D) en soutien à des projets infrastructurels, forestiers et des prêts sociaux.
Evoquant l'avenir du pétrole, principale source de revenus du pays, M. Mouamba a estimé que l'or noir ne pourra permettre indéfiniment d'honorer le budget du Congo. D'où l'intérêt et la nécessité de diversifier l'économie par la mise en valeur d'autres secteurs comme l'agriculture qui soient capables de booster l'économie.
"L'agriculture est un secteur qui peut, en deux ou trois ans, nourrir tous les Congolais et aller vers l'exportation. Il y a les secteurs touristique, des services, forestier, énergétique, l'approche interne (semi-transformation ou transformation sur place de produits à l'exportation), l'habitat social et l'assainissement, qui peuvent créer beaucoup d'emplois, et le secteur minier", a-t-il énuméré.
"Grâce aux zones économiques spéciales qui sont des zones franches, le Congo pourra produire beaucoup de choses localement, donc créer beaucoup d'emplois, acquérir beaucoup de connaissances, de technicité, de formation pour les jeunes et exporter", a ajouté le Premier ministre.
Toutefois, pour y parvenir, M. Mouamba pense que tout passe avant tout par la bonne gestion des recettes de l'Etat, notamment dans les administrations douanières, à travers des réformes.
Source...Xinhua