CONAKRY -- Le porte-parole de l'opposition guinéenne, Aboudacar Sylla, a annoncé vendredi la suspension de la participation de l'opposition au dialogue politique pour protester contre la mauvaise volonté du parti au pouvoir et du gouvernement à débattre des questions essentielles électoralistes.
Ce retrait des leaders de l'opposition autour du dialogue s'explique par le refus des autres participants d'aborder la reforme profonde de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), exigée par l'opposition pour mettre en place une institution électorale neutre et impartiale, afin de gérer les futurs scrutins électoraux.
Selon lui, depuis le début des rencontres entre les acteurs politiques guinéens, "il n'y a pas eu d'évolution" car les questions fondamentales relatives à la tenue des élections communales et locales n'ont trouvé aucun consensus politique.
"Nous avons décidé de quitter la table de négociation parce que nous avons constaté un mépris total et un monologue sans fin du dialogue en cours", a dit M. Sylla, avant d'ajouter que la concertation a pendu toute sa valeur politique.
Par ailleurs, il a également affirmé que son camp politique ne reviendra au dialogue que lorsque les conditions d'un véritable dialogue seront crées par les facilitateurs.
Amadou Damaro Camara, député et porte-parole de la mouvance présidentielle a déploré le départ de l'opposition dans les pourparlers qui visent à trouver une solution définitive à la crise à travers du pays.
Pour lui, la volonté de la mouvance présidentielle est d'avoir un fichier électoral propre et une élection transparente et crédible, conforme aux lois électorales.
Le président du cade de dialogue et ministre de la Justice, Miate Cheik Sacko, a rassuré qu'il compte rencontrer les acteurs de l'opposition qui ont déserté la salle afin de les persuader de rependre les négociations pour aboutir à un accord politique définitif.
Source...Xinhua