Au moins 55 personnes, dont 14 policiers, ont été tués samedi dans des combats féroces entre les forces de sécurité et une milice séparatiste liée à un roi de tribu dans l'ouest de l'Ouganda, a annoncé dimanche Andrew Felix Kaweesi, porte-parole de la police ougandaise.
M. Kaweesi a indiqué à Xinhua que 14 agents de police et 41 assaillants ont été tués dans les affrontements entre la police, l'armée ougandaise et les combattants de tribu dans le district de Kasese, dans l'ouest du pays.
Selon lui, les combattants de tribu liés aux gardes royaux du roi de Rwenzururu, Charles Wesley Mumbere, ont attaqué les forces de sécurité en patrouille à Kasese.
"Nous avons perdu 14 policiers et deux soldats ont été blessés dans les combats. Ils ont jeté des engins explosifs improvisés sur eux", a fait savoir M. Kaweesi.
"Il ne s'agit pas d'une insurrection mais plutôt d'un crime violent. Nous somme convaincus que ces attaques ont un motif politique", a-t-il expliqué.
Les militants locaux, appuyés par leurs confrères Bakonzo dans l'est de la RDC, ont pris des armes pour la création de la république de Yiira, laquelle pourrait couvrir le territoire de l'Ouganda et une partie du Nord-Kivu en RDC.
Les forces de sécurité ont pris d'assaut dimanche le palais du roi Mumbere et l'ont arrêté.
Le roi a été transporté par pont aérien à la capitale Kampala, où il devra rencontrer le président ougandais Yoweri Museveni.
Les autorités de Kampala ont accusé les gardes royaux de Mumbere d'avoir établi des camps militaires et de formation dans les montagnes de Rwenzori avec les forces de la milice séparatiste afin d'attaquer les installations gouvernementales.
Les milices auraient gerer un petit gouvernement auto-proclamé, et même perçoivent des taxes des civils sous leur contrôle.
Le président Museveni a exclu en début de l'année toute création et forme de sécession de la région de Rwenzori.
L'armée ougandaise a tué vendredi au moins huit assaillants appartenant au groupe rebelle Kirumiramutima dans le district de Kabarole, dans l'ouest du pays, lorsqu'ils comptaient attaquer son base militaire dans la zone.
Au moins 100 personnes y compris les forces de sécurité ont été tuées en février et mars cette année dans les combats meurtriers entre les attaquants de tribu et les forces de sécurité dans les districts de Kasese et de Bundibugyo, dans l'ouest du pays.
Source...Xinhua