Côte d'Ivoire : le calme est revenu après un accord entre le gouvernement et les mutins

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Le calme est revenu en Côte d'Ivoire dimanche avec le retour en casernes des soldats dont les manifestations pour des revendications salariales ont paralysé depuis vendredi Bouaké (centre) avant de s'étendre à Abidjan et d'autres localités du pays.

A Abidjan, aucun coup de feu n'était entendu dimanche matin et les barrages érigés aux abords des camps militaires dans le quartier de la Riviera ont été levés et les voies ouvertes à la circulation, a constaté un journaliste de Xinhua.

A 380 km d'Abidjan, dans la ville de Bouaké d'où est partie la contestation, le calme est revenu également dimanche.

"Depuis ce matin, la circulation a repris, les barrages au niveau des corridors ont été levés permettant aux véhicules de transport de circuler librement", rapporte un habitant de la ville joint au téléphone.

"Au centre-ville, les barricades ont disparu, les militaires sont rentrés en caserne et le calme est revenu", renchérit un autre habitant.

De même à Daloa (400 km d'Abidjan), 2e région militaire du pays, "les choses sont rentrées dans l'ordre".

"Aucun coup de feu n'a été entendu depuis hier nuit, ce matin les taxis roulent, le calme est revenu", assure un fonctionnaire en service dans la localité.

Même son de cloche à Korhogo (nord), où "les effets de l'accord ont été systématiques", selon un journaliste local qui ajoute que les corridors ont été rouverts.

Samedi, dans une brève déclaration à la suite d'un conseil des ministres extraordinaire, le président Alassane Ouattara a appelé les soldats mutins à regagner leurs casernes, annonçant son "accord" pour la prise en compte de leurs revendications.

"Je confirme mon accord pour la prise en compte des revendications relatives aux primes et à l'amélioration des conditions de vie et de travail des soldats", a affirmé M. Ouattara.

Il n'a pas manqué de déplorer la "manière de revendiquer" des mutins qu'il juge "inappropriée" parce qu'elle "ternit l'image du pays", avant de leur demander de "rentrer dans le calme dans les casernes".

"Nous demandons au gouvernement de prendre véritablement en compte les problèmes de l'armée pour qu'enfin les soldats ne sortent plus, pour qu'ils restent dans les casernes", a pour sa part déclaré le porte-parole des mutins, Issiaka Ouattara, annonçant que "tout va rentrer dans l'ordre à partir de dimanche".

L'accord confirmé par Alassane Ouattara a été scellé samedi nuit à Bouaké à l'issue d'une rencontre entre le ministre de la Défense, Alain-Richard Donwahi, et les soldats mutins.

Après la déclaration du chef de l'Etat, les négociations entre M. Donwahi et les mutins ont perduré plusieurs heures, laissant penser à une prise d'otage par les mutins mécontents de l'accord.

"Le ministre n'est pas pris en otage, il s'accorde sur les dernières dispositions pratiques", a précisé un communiqué du ministère de la Défense.

M. Donwahi a pu quitter Bouaké et est rentré à Abidjan samedi nuit.

Les mutins réclament le paiement de primes, des augmentations de solde, une promotion plus rapide entre les grades et des logements.

Source...Xinhua

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