BONNE LECTURE

Friedrich Hegel (1770-1831) :
« Les Africains, en revanche, ne sont pas encore parvenus à cette reconnaissance de l’universel. Leur nature est le repliement en soi. Ce que nous appelons religion, Etat, réalité existant en soi et pour soi, valable absolument, tout cela n’existe pas encore pour eux. Les abondantes relations des missionnaires mettent ce fait hors de doute (...) Ce qui caractérise en effet les Nègres, c’est précisément que leur conscience n’est pas parvenue à la contemplation d’une quelconque objectivité solide, comme par exemple Dieu, la loi, à laquelle puisse adhérer la volonté de l’homme, et par laquelle il puisse parvenir à l’intuition de sa propre essence ». Ainsi pour lui, l’Afrique est tout simplement « un monde anhistorique non-développé, entièrement prisonnier de l’esprit naturel et dont la place se trouve encore au seuil de l’histoire universelle ».
« Le gel qui rassemble les Lapons ou la chaleur torride de l’Afrique sont des forces trop puissantes par rapport à l’homme pour que l’esprit puisse se mouvoir librement parmi elles et parvienne à la richesse qui est nécessaire à la réalisation d’une forme développée de vie (...) La zone chaude et la zone froide ne sont donc pas le théâtre de l’histoire universelle ».
Cf. La raison dans l’histoire, Paris, Plon, 1965.
Par Ayong