Le magicien et la calabasse d'eau

Calabasse

Un jeune homme, du nom de Mondonga, accompagné de sa famille, se rendait de son village à un autre village assez éloigné, pour demander en mariage l'une des filles du Chef.

Outre les marchandises destinées au versement de la dot, la caravane apportait aussi des provisions de voyage et des calebasses d'eau.

En cours de route, ils rencontrèrent un pauvre homme, mal vêtu, exténué de fatigue et mourant de soif.

- " De grâce! suppliait-t-il, donnez-moi à boire."

Ils firent halte un momennt  et lui offrirent une calebasse d'eau.

L'étranger les remercia avec effusion. Puis ils se remirent en route et arrivèrent enfin chez le Chef auquel ils allaient rendre visite.

Après le salut d'arrivé et les visiteurs s'étant assis, l'un d'eux exposa lemotif de leur visite.

- " C'est très bien, répondit le Chef. Mais Mondonga n'est pas le seul à demander la amin de ma fille. Nous attendons uun autre jeune homme, nommé Maponga. Il doit être déjà en chemin et ne tardera pas à arriver. La décision dépendra alors de la jeune fille elle-même..."

Les deux prétendants également jeunes, avaient tous deux une belle prestance. Le nombre des brebis, des chèvres et des marchandises diverses qu'ils avaient amenées avec eux pour la dot était sensiblement égal.

On appela donc la jeune fille pour indiquer celui à qui aalaient ses préférences. Après un instant d'hésitation, elle se prononça pour Mondonga.

Devant ce choix fait en toute liberté, on eut qu'à s'incliner. On  régla donc le montant de la dot à verser et la séance fut levée.

Comme de coutume, il y eut de grandes réjouissances et une copieuse ripaulle. Quelques cadeaux furent aussi échangés de part et d'autre, puis vint le moment des adieux. Lajeune fille reçut la bénédiction de ses parents... et la caravane s'ébranla.

Durant ce temps, Mapango, le prétendant évincé et sa famille, avaient déjà évacué les lieu, non  sans quelque rancoeur. Au lieu de regagner directement le village d'où ils étaient venus, ils complotèrent l'enlèvement de la nouvelle mariée et allèrent s'embusquer aux abords du sentier où devait passer le cortège nuptial.

Mondonga et sa famille, ne soupçonnant aucun danger, s'en revenaient tranquillement avec la jeune fille, en devisant et en chantant, lorsque tout à coup ils virent surgir de la forêt une troupe de gents vociférant et brandissant des sagaies, des machetts et des gourdins, qui leur barrèrent le passage.

- "Halte là! criaient ces énergumènes, donnez-nous la nouvelle mariée ou nous l'enlèverons de force!"

Après avoir palabré quelques instants, les deux troupes adversaires allaient en venir aux mains dans une furieuse bagarre, quand apparut à l'improviste un personnage inconnu, dont l'attirail semblait dénoter un vieux Sorcier.Sorcier

A sa vue, un grand silence régna des deux côtés.. Alors le mystérieux personnage mis nau courant de l'affaire, la trancha sur-le-champ par un blâme bien mérité à l'adresse de la famille de Mapango et ses plus chalereuses félicitations à celle de Mondonga.

En fin de compte, le magicien ouvrit son sac magique et, usant de son pouvoir extraordinaire, y enferma Mondonga et ses gens, pendant qu'il accablait Mapango et les siens sous un moneau de grosses pierres...

En quittant ces lieux, il se fit commaître à ses protégés: " Comment ! vus ne me reconnaissez plus !  C'est à moi que vous avez donné une calebasse d'eau à boire, lorsque je souffrais de soif. Vous voyez  que le service que vous m'avez rendu n'a pas été perdu.

Je vous engage donc maintenant à abandonner votre village pour venir demeurer avec moi." Et ainsi fut fait.

Contes gabonais de Raponda-Walker

 

Par Evine Ayong

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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Commentaires

  • Candys- Noémie

    1 Candys- Noémie Le 29/08/2016

    Beau conte.Que cette histoire nous servent de leçon
  • Ahida

    2 Ahida Le 22/12/2014

    Salut Ayong ! C'est encore moi,j'ai vu des fautes et je... Bref! Quelques mots à vous dire:"Le sorcier fait peur! Il y a un aalaient au lieu de allaient.Pourquoi il veulent enlever la future mariée?"J'ai compris à quelle point il faut aider les pauvres et on se moque jamais des gens mal vêtu.Maman et moi, nous créerons une association pour les pauvres...OUF! Quand je serait grande.-Point bar!
  • Evine Ayong

    3 Evine Ayong Le 10/12/2014

    De rien Afap, ravie que notre travail vous plaise.
  • Afap

    4 Afap Le 08/12/2014

    Très beau conte. Merci Evine Ayong !

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