Le Niger veut rendre son secteur électrique plus performant et accessible à tous à l’horizon 2035

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Le gouvernement nigérien a approuvé vendredi en conseil des ministres deux projets de décret visant à doter le pays d'un instrument stratégique du développement du sous-secteur de l'électricité avec pour objectif d'assurer le courant électrique pour tous et à un coût abordable à l'horizon 2035.

En dépit des importantes ressources dont dispose le pays (uranium, charbon, énergie solaire et hydroélectricité), son taux d'accès à l'électricité était de 12,22% en 2017, avec une forte dépendance vis-à-vis de l'extérieur, selon les statistiques officielles.

Toute la production nationale comprenant les achats auprès de la Société nigérienne de charbon (Sonichar) et l'énergie produite dans les centrales de la Nigérienne d'électricité (Nigelec), ainsi que la contribution de la centrale de Goroubanda depuis 2017, était estimée en 2017 à 364 gigawatts pour une consommation nationale grimpant à 1.244 GW, avait indiqué en novembre dernier la ministre de l'Energie, Amina Moumouni.

Elle avait toutefois assuré devant les parlementaires que "grâce à la finalisation d'importants projets en cours", dont l'introduction attendue du solaire, le Niger allait accroître son indépendance énergétique électrique pour atteindre un taux de 50% en 2020.

L'approbation vendredi du Document de politique nationale de l'électricité (DPNE), a précisé le gouvernement dans un communiqué, vise à doter le pays "d'un instrument stratégique du développement du sous-secteur de l'électricité avec pour objectif d'assurer l'électricité pour tous et de valoriser les ressources énergétiques nationales".

Quant au second texte adopté, la Stratégie nationale d'accès à l'électricité (SNAE), il vise à doter le pays "d'un référentiel pour le développement de l'électrification, avec, à l'horizon 2035, un sous-secteur de l'électricité performant et financièrement viable, en vue d'un approvisionnement en électricité fiable, abordable et respectueux de l'environnement ".

Pour rappel, dans l'optique accroître son indépendance énergétique, le Niger envisage, entre autres, l'introduction du solaire avec l'achèvement prochain de la centrale photovoltaïque de Malabaza (centre) d'une capacité de 7 mégawatts, la construction d'une centrale hybride de 19 MW prévue en 2019 à Agadez (nord), ainsi que d'autres centrales solaires envisagées en production indépendante autour de la capitale, Niamey, et à l'intérieur du pays, indique-t-on au ministère de l'Energie.

A cela viennent s'ajouter, précise-t-on, la centrale hydroélectrique de 130 MW de Kandadji prévue pour 2021 dans la région de Tillabéry (ouest) et le complexe de Salkadanma dans la région de Tahoua (centre), avec une centrale à charbon, prévu en 2023, ainsi que le renforcement des capacités de production de la Sonichar et la construction d'une centrale thermique à gaz et au pétrole brut dans la région de Zinder (est).

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