Le Sénat nigérian a décidé d'interroger ses responsables économiques dans le but de trouver une solution à la crise qui pertube actuellement l'économie du pays.
Le président du Sénat, Bukola Saraki, a déclaré mercredi aux journalistes que cette mesure débuterait la semaine prochaine, quand l'Assemblée nationale reprendra ses séances après six semaines de congés parlementaires.
"Nous avons besoin de savoir pourquoi les promesses d'emprunt extérieur ne se sont pas concrétisées, pourquoi la dévaluation n'a pas suffi à consolider le naira, pourquoi les afflux de devises continuent de s'assécher tandis que les taux d'intérêts restent très élevés", a déclaré le dirigeant du Sénat nigérian.
En prenant cette mesure, le Sénat pourra formuler des recommandations draconiennes sur les changements nécessaires au président Muhammadu Buhari, et contribuer à la mise en place du cadre législatif nécessaire pour la reprise économique, selon M. Saraki.
Le Nigéria est entré en récession le 31 août, lorsque les chiffres publiés par le Bureau national des statistiques ont révélé que le produit intérieur brut au second trimestre de l'année avait baissé de 2,06% en glissement annuel, après un recul de 0,4% au premier trimestre.
La situation économique actuelle de ce pays d'Afrique de l'Ouest a déjà été qualifiée de "la pire possible" par des responsables gouvernementaux et des experts financiers, et beaucoup prédisent qu'il faudra jusqu'à trois ans au pays pour en sortir.
Tout en jouant son rôle constitutionnel pour fournir le cadre législatif nécessaire pour la relance et la croissance de l'économie dans l'intérêt de la population, le Sénat devrait prendre l'initiative pour encourager une approche collaborative des parties prenantes dans le secteur privé, et s'assurer de récolter un large éventail d'opinions afin de formuler des idées pour stimuler l'économie, a déclaré M. Saraki.
"Dans toute crise, il y a toujours une opportunité de réformes positives. À ce titre, pour résoudre la crise, nous devons réunir tout le monde. Les idées devraient être récoltées auprès de toutes les sources. Les gens de tous les services du gouvernement, de toutes opinions politiques, de toutes conditions socioéconomiques et de toutes les régions du Nigeria doivent travailler ensemble en cette période", a-t-il ajouté.
Source...Xinhua